La Côte d’Ivoire se classe en tête des producteurs mondiaux de cacao avec une production annuelle dépassant 2,2 millions de tonnes de fèves, soit environ 38 % de l’offre mondiale en 2025. Comparée à ses voisins, elle affiche une avance remarquable : le Ghana atteint 800 000 tonnes, tandis que l’Indonésie se situe à 739 483 tonnes. Cette domination ivoirienne structure durablement l’industrie du chocolat, influençant à la fois la qualité des fèves et la stabilité des prix internationaux. Pour amateurs exigeants et professionnels, comprendre ce poids économique reste essentiel pour optimiser l’approvisionnement en matières premières, sélectionner les meilleures origines et anticiper la dynamique des marchés.
Production mondiale de cacao : la Côte d’Ivoire, leader incontesté
Le secteur du cacao mondial affiche une croissance spectaculaire, passant de 1,67 million de tonnes en 1980 à 5,76 millions de tonnes en 2020. En 2025, la Côte d’Ivoire maintient sa place de leader, comme le confirme le puissant héritage colonial qui a modelé cette hégémonie. Les raisons de cette suprématie sont multiples :
- 2,2 millions de tonnes de cacao produites chaque année
- Plus de 1 million de petits planteurs ivoiriens impliqués
- 70 % de la récolte destinée à l’exportation vers l’Europe et l’Asie
- Rendements soutenus par l’introduction de techniques agricoles modernes
- 80 % de la production mondiale centrée sur l’Afrique de l’Ouest
La Côte d’Ivoire bénéficie de conditions climatiques particulièrement favorables – chaleur stable, pluies régulières, sols riches – et d’un réseau logistique adapté. De grandes entreprises comme Barry Callebaut, Cargill, Olam International et Touton s’approvisionnent sur place, créant un dynamisme économique indissociable de la vie locale.

Classement et rivalités entre pays producteurs majeurs
En dehors de la Côte d’Ivoire, le Ghana, l’Indonésie, le Nigeria et l’Équateur complètent le peloton de tête. Chacun se distingue par des terroirs, des pratiques agricoles et une main-d’œuvre spécifique :
- Ghana : 800 000 tonnes (qualité Fine-Flavor reconnue)
- Indonésie : 739 483 tonnes (variétés Forastero robustes)
- Nigeria : 340 163 tonnes (plantations à taille moyenne)
- Équateur : 327 903 tonnes (cacao Arriba, fort en arômes floraux)
Au-delà des chiffres, le choix d’une origine donne une saveur unique : les fèves ivoiriennes séduisent par leur puissance et leur régularité, idéales pour les grandes marques comme Nestlé, Mars ou Mondelez International. Cela influence largement le fonctionnement de la filière et la commercialisation du chocolat dans le monde entier.
Enjeux économiques, sociaux et environnementaux de la production ivoirienne
Cette domination ivoirienne soulève des enjeux complexes, oscillant entre dynamisme économique et défis sociaux. Les planteurs initient souvent leurs enfants très tôt à la récolte et au tri pour pallier le manque de main-d’œuvre, ce qui a suscité de nombreuses études sur les conditions de travail. Les coopératives locales comme celles qui fournissent Blommer Chocolate Company, Guittard et Valrhona favorisent l’émancipation des producteurs et l’amélioration des pratiques agricoles.
- 90 % des plantations ivoiriennes : propriétés familiales (< 5 ha)
- Prix du cacao fluctuant : entre 1 800 et 3 000 $/tonne sur 5 ans
- Rendements moyens : 500 à 800 kg/ha
- Initiatives agroforestiers pour limiter la déforestation
- Certification accrue : bio, Fairtrade, Rainforest Alliance
L’amélioration des procédés, de la culture traditionnelle à l’agriculture intensive, et la lutte contre le changement climatique s’imposent. Les grandes maisons – de Barry Callebaut à Valrhona – investissent massivement dans la formation des planteurs et dans la diversification des sources pour préserver la qualité des fèves.
Perspectives et avenir du cacao ivoirien à l’international
Évoluer au cœur du marché mondial du cacao impose d’anticiper les tensions : raréfaction de la main-d’œuvre, pression écologique, volatilité des prix. Pour garantir la sécurité de l’approvisionnement, industriels et filières locales misent sur :
- Formation continue de plus de 200 000 planteurs chaque année
- Adoption de nouvelles variétés résistantes aux maladies (réduction de 15 % des pertes en 5 ans)
- Intégration des femmes dans la chaîne de valeur du cacao (>30 % des exploitantes en 2025)
- Systèmes coopératifs pour mutualiser l’accès au marché international
- Diversification pour répondre aux exigences de la consommation responsable
Dans ce contexte, les acteurs mondiaux comme Olam International et Barry Callebaut, tout comme les artisans chocolatiers, scrutent avec attention la traçabilité, la typicité et l’évolution des goûts. S’approvisionner en Côte d’Ivoire revient à miser sur une filière solide, connectée à l’histoire du cacao et déterminée à répondre aux défis de demain.
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